Le Cycle de Dune

Le Cycle de Dune
Frank Herbert

Dans un avenir lointain, la majorité des Hommes sont unis au sein d'un empire de type féodal, dont le fonctionnement rappel celui du Saint Empire Romain Germanique. Le pouvoir est partagé entre les guildes de voyageurs de l'espace, le trône impérial, et le Landsraad, sorte de parlement où les Maisons majeures jouent leurs querelles sans fin.

Dans cet avenir, tout tourne autour de l’Épice, dont le Mélange accorde à ses consommateurs longues vies, prescience, et bien d'autres pouvoirs. L’Épice ne se trouve que sur une seule planète : Arrakis, aussi baptisée Dune ; la planète la plus hostile de l'univers connu.
Soucieux de se débarrasser d'un vassal de plus en plus gênant, l'honorable Duc Leto Atréides, l'Empereur Padishah Shaddam IV profite de la querelle aussi vieille que l'Imperium entre Atréides et Harkonnen pour mettre en branle un plan devant lui permettre de récupérer son pouvoir. Son but : éliminer toute la famille royale atréides.

Mais les Soeurs du Bene Gesserit ont d'autres plans. En secret, elles ont mené un plan de procréation très pointu devant mettre au monde une femme aux pouvoirs dépassant tous ceux jamais maîtrisés par un humain, devant leur donner le pouvoir. Mais Jessica, la concubine de Leto, devait donner au Bene Gesserit une fille, et a mis au monde un garçon par amour du Duc. Seule l'intervention de sa vieille préceptrice lui permettra d'échapper au complot avec son fils, Paul.
Paul s'avérera être un produit dépassant toutes les espérances du Bene Gesserit. Son père assassiné, sa Maison bafouée, il est recueilli par les Fremen, les fiers hommes du désert. Il deviendra bien vite leur roi et leur messie, et vengera la mémoire de son père pour prendre le pouvoir sur tout l'Imperium par les armes.

Mais l'héritage de sa lignée pourrait bien le dépasser. Lorsque Destin et libre-arbitre s'affrontent, les maux peuvent être grands pour celui qui choisit de combattre.

Note de la saga : 8/10

Nombre de livres : 7
Nombre de pages : Normal {Aux alentours de 500 pages}

Accessibilité : 7/10 ; J'ai tendance à être un peu rude envers Dune, mais cela ne démarre qu'avec le tome 5. Avant cela, le Cycle de Dune est très abordable, à tout âge, et l'écriture de Herbert permet à ceux qui n'aiment pas les longues descriptions d'y trouver leur compte, tout en bénéficiant de nombreux détails autour desquels l'univers de Dune et des Fremen ont tendance à s'orienter. Pour moi, les soucis commencent avec l'Empereur-Dieu de Dune, et se confirment avec les Hérétiques de Dune. Le style devient plus lourd, plus philosophique, à mesure que Herbert lui-même vieillissait et se remettait en cause, ce qui se sent énormément. Sauf si vous avez déjà beaucoup aimé les premiers et que vous vous considérez vraiment fan, je vous recommande de passer à côté des tomes 6 et 7.

Commentaire personnel : Frank Herbert, en rédigeant Dune, a créé un monument de la science-fiction. Son univers mélange l'univers classique de la science-fiction à de nombreux aspects d'inspiration fantasy, comme les pouvoirs des navigateurs, l'avènement d'un messie, les intrigues des seigneurs ...
Le Cycle de Dune est vraiment une saga passionnante, du moins sur les quatre premiers livres, dont la fin pourrait être fixée au tome 5 {les tomes 6 et 7 constituant une sorte d'épilogue ne débouchant sur rien de concret et s'écartant un peu trop des origines}. Contrairement à une idée reçue très commune, le livre n'est guère centré sur la guerre que se livrent les Atréides et leurs ennemis. Les deux premiers livres, l'histoire de la mort de Leto et de l'avènement de Paul, mêlent récit légendaire, épopée orientale et romance. Le Messie de Dune et les Enfants de Dune posent la question du Destin et de l'autodétermination, tandis que l'Empereur-Dieu de Dune pourrait être perçu comme un questionnement sur la bonne gouvernance, le coût de l'amorphisme sociétal, et le poids de leurs décisions sur les épaules des chefs. Une série qui peut permettre même aux plus jeunes d'aborder ce genre de thématiques aux accents philosophiques. Seul le style de Herbert, sans guère de fioritures, pourrait rebuter, surtout le public féminin ; mais l'émotion ne manque pas, bien au contraire.
Les livres en eux-mêmes ne font pas peur. On les trouve à moins de dix euros en format poche un peu partout, et les éditions les plus récentes ont même de très belles illustrations. Ils fotn de bons livres de chevet pour se détendre. J'ai écoulé la saga entière pendant ma première année de fac, et me plonger dans les histoires des Fremen et les intrigues de palais des Atréides m'a fait un bien fou. Je vous conseille au moins d'essayer.